Dans une tribune publiée dans le magasine Marianne, Jade Journée, étudiante à Sciences Po Paris et membre du laboratoire d’idées « Projet Vauban », dénonce le danger que représente le développement de la culture woke à l'université et de façon plus globale pour la République. Face à la polémique déclenchée par Éric Zemmour sur les prénoms d'origine étrangère, elle appelle à ne pas se tromper de combat.
« Appeler son enfant Mohamed, c’est coloniser la France », tels sont les propos tenus par le polémiste Éric Zemmour. Les prénoms d’origine étrangère s’opposeraient à l’intégration de populations immigrées et renforceraient le communautarisme.
La loi de 1803 évoquée par Éric Zemmour avait pour but d’effacer le souvenir de la Terreur en évitant des noms tels que « Robespierre » ou encore « Danton » aux nouveau-nés. Il est également utile de mentionner qu’avant sa suppression en 1993, la loi de 1803 a été révisée, et autorisait les enfants issus de famille musulmane à pouvoir utiliser des prénoms musulmans. Il n’est d’ailleurs pas sans rappeler la présence de nombreux étrangers au sein de l’armée française ou encore la venue des harkis dans les années 1960.
Le danger du racialisme
Retrouver la cohésion nationale passera par l’acceptation de cette mixité au sein de la société sans toutefois renier nos valeurs françaises. Et c’est en ce sens que le polémiste se trompe de cible. Il est indéniable que des idéologies communautaires se développent en France et que l’intégration de certaines minorités semble être de plus en plus difficile. Mais cela ne vient certainement pas d’un problème de prénom.
Le véritable danger est bien plus proche de nous. La non-mixité, la culture woke et le racialisme gangrènent certaines associations et partis politiques en renforçant une certaine haine de la France et de ses valeurs. Ces idéologies reprises par les médias mais surtout développées au sein des universités françaises constituent une menace pour la cohésion nationale. Déconstruction de l’Histoire, refus de cette dernière mais surtout création de nouveaux clivages à défaut de vouloir en déconstruire : bienvenue dans la « culture woke ».
« Défendre une laïcité s’opposant au port de signes religieux dans l’espace public est désormais assimilé à du racisme systémique. »
Les milieux universitaires sont les principaux touchés par ce nouveau phénomène. Censure exercée sur les programmes, exclusion sociale d’étudiants portant des valeurs républicaines : le wokisme n’a pas fini de nous surprendre ! Le règne de la pseudo bien-pensance ne fait que débuter, portant avec lui encore un refus complet de la laïcité.
La culture woke s’impose comme seule et unique défenseuse des minorités islamiques concernées par certains débats (port du voile, menus sans porcs…). Défendre une laïcité s’opposant au port de signes religieux dans l’espace public est désormais assimilé à du racisme systémique. Néanmoins, donner du crédit aux propos de monsieur Zemmour ne fait que renforcer les divisions et légitimer la culture woke, s’érigeant alors en victime du système.
Il est certain que la République n’a pas à s’adapter. Les minorités doivent faire l’effort de se républicaniser, en s’accordant aux principes des sociétés dans lesquelles elles vivent. Si des abus existent, le wokisme les a systématisés en bafouant toutes nos valeurs et a conduit au délitement de nos sociétés vers un sectarisme de gauche. Il n’est alors plus rare de voir sur les sur les réseaux sociaux « je suis désolée d’être français », ou encore d’observer des publications antirépublicaines postées par des mineurs.
« L’orientation politique d’enseignants et de cours et pouvant défavoriser certains élèves en désaccord avec les théories enseignées ne peut être acceptable. »
L’assimilation positive est l’une des solutions permettant de retrouver la promesse d’une société unie. L’amour de la France par des personnalités aux origines étrangères n’est pas une nouveauté. Nous ne pouvons pas ici ne pas penser à Romain Gary, Sonia Mabrouk ou encore à Kylian Mbappé. De ce fait, la réponse est, et sera toujours la même : la République ne s’adapte pas. Ne nous excusons pas d’être français. Soyons fiers de nos valeurs, de notre laïcité et opposons-nous à ce sectarisme dévastateur.
Lutter pour une intégration de toutes les minorités passe également par le démantèlement du racialisme et des idées woke au sein des universités. L’orientation politique d’enseignants et de cours et pouvant défavoriser certains élèves en désaccord avec les théories enseignées ne peut être acceptable, de même que l’influence de certains syndicats étudiants empreints de wokisme. La charte de la laïcité, présente au sein des lycées, collèges et écoles, devrait pouvoir s’appliquer au sein des universités publiques et/ou subventionnées par l’État.
Le rôle des réseaux sociaux
La question des réunions non mixtes contribue aussi au clivage de la société. Venues des États-Unis et reprises par des syndicats et des partis politiques, les réunions interdites aux populations blanches ou encore aux hommes sont contraires aux principes d’égalité au sein de la République. Les universités, terreau de ces idéologies, se doivent de les combattre.
Quelle sera ainsi la prochaine étape de cette idéologie liberticide s’opposant aux principes de liberté d’expression et de réunion que les Français ont mis tant de temps à acquérir ? De plus, devons-nous encore parler des associations islamistes et indigénistes ayant réussi à infiltrer ces mêmes milieux universitaires et politiques ?
« L’interdiction des réunions non mixtes et la dissolution des associations islamistes et indigénistes sont une nécessité. »
Dans cette logique, l’interdiction des réunions non mixtes et la dissolution des associations islamistes et indigénistes sont une nécessité. Nous ne pouvons laisser s’organiser des mouvements s’opposant aux valeurs françaises, à la liberté mais aussi à l’égalité sous couvert d’une fausse bien-pensance menant au durcissement des idéologies. Afin de protéger notre héritage, nos valeurs et nos libertés, mais aussi la jeunesse, la dissolution de ces mouvements et associations doit être immédiate.
Enfin, les réseaux sociaux sont la source d’approvisionnement de ces idées symptomatiques de la culture woke. Si le racisme est aujourd’hui sanctionné par Twitter, Instagram ou encore Facebook, certains propos portant atteinte à la laïcité et au cœur même des valeurs de la République ne le sont pas. Qu’attendons-nous pour mettre en place avec les GAFAM une réglementation plus efficace permettant de bloquer les propos inappropriés en lien avec une religion radicale ou empreinte d’idées de gauche radicales, mettant en danger nos libertés et valeurs ?
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